Les lésions de la coiffe des rotateurs cicatrisent rarement spontanément en dehors de quelques lésions partielles. Cela ne signifie pas pour autant que toutes les lésions de la coiffe des rotateurs nécessitent une intervention chirurgicale.
Dans tous les cas, il faudra en revanche mettre un programme de rééducation. Cette rééducation doit être douce afin de lutter contre l’apparition de phénomènes inflammatoires de l’épaule. Elle a pour objectif de récupérer les amplitudes articulaires lorsque l’épaule s’est enraidie ou de les conserver le cas échéant. Il est indispensable que l’épaule soit souple pour obtenir un bon résultat après la chirurgie !
Si la décision de réaliser une prise en charge chirurgicale est prise, la réinsertion des tendons se fera alors par arthroscopie. L’intervention commence par une exploration de l’épaule afin de faire le bilan des lésions.
Un nettoyage de l’épaule (bursectomie et débridement sous-acromial) est ensuite réalisé.
La chirurgie proprement dite consiste alors à réparer la coiffe grâce à un système d’ancrage mis en place sur le site de réinsertion. Des fils permettront de ramener les tendons rompus sur ces ancres.
Le plus souvent, un geste de ténotomie du tendon de la longue portion du biceps sera réalisé dans le même temps. Cela consiste à nettoyer de l’articulation ce tendon qui est souvent lésé et à l’origine d’importantes douleurs de l’épaule. Le tendon du biceps est alors fixé plus bas dans sa gouttière. Selon les cas, une acromioplastie pourra également être réalisée. Cela consiste à fraiser une partie de l’acromion qui peut être à l’origine d’un conflit avec les tendons de a coiffe lors des mouvements d’élévation du bras.
Parfois une arthrose acromion-clavicualire douloureuse est associée à la lésion de la rupture de la coiffe des rotateurs. Dans ces cas une résection du centimètre externe de la clavicule peut être réalisée.